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Land Rover Defender Td5 : Essai

Land Rover Defender Td5 SE

Il y a des 4x4 que personne ne connaît, mais on ne peut pas dire que ce soit son cas : le Land Rover traîne sa silhouette inimitable depuis plus de 50 ans un peu partout sur nos routes, mais aussi et surtout hors de nos routes. Bien sur, ce n'est plus le même qu'au début, mais il n'est pas vraiment différent, chaque mutation étant mûrement réfléchie et remâchée à Solihull avant mise en application. Si l'engin est toujours en aluminium, il a adopté la transmission intégrale en même temps qu'un empattement de 90 pouces en 1985, un moderne diesel à injection directe en 1990, date à laquelle il prit l'appellation Defender, un vaillant 5 cylindres en 2000, ainsi qu'un nouveau tableau de bord, des options improbables comme les vitres électriques, la clim ou l'antipatinage devenant alors disponibles !

En tout cas, de l'extérieur, notre Td5 SE en jette ! La ligne est maintenant historique, mais il a des jantes du même métal que la carrosserie, une belle peinture métallisée vernie, bref, on n'ose presque plus imaginer que ça va dans la boue, ma bonne dame. A l'heure des fausses Beetle et des fausses Mini, on produit encore de vrais Land Rover neuf. Si, si, ils les font encore, et il y a encore pleins de gens qui en achètent. Bon c'est pas tout ça mais ça nous démange : vite, aux commandes !

On ouvre la petite porte et on se hisse à bord. Il n'a pas l'air, mais il est beaucoup plus haut que les autres 4x4, on le sent bien en essayant de monter. Mini-jupe s'abstenir. Une fois (mal) installé, on découvre les lieux. D'abord, arriver à s'installer confortablement. Là, on a les genoux qui tapent sur la console qui est sous le volant et qui héberge les commandes de… la clim. Donc, on recule le siège. Mais d'une part l'arrêt de charge l'empêche de vraiment reculer, d'autre part on se trouve alors de toute façon trop loin du volant. Donc on remet les genoux dans la clim (en fait, à l'usage, ça gène pas vraiment). Ensuite, on essaie de se mettre face au volant. Mais il est décalé à gauche, contre la porte, qui est vraiment très proche. On comprend vite pourquoi on conduit le coude à la portière, en Defender… Pour le reste, les commandes sont un peu dispersées, mais sur un véhicule de conception ancienne, ça n'étonne pas. Et vu les vitesses auxquelles évolue la bête, ce n'est pas grave, on a le temps de les retrouver, surtout qu'elles sont toutes à portée de main. A noter que le siège central est remplacé sur cette version par un grand vide-poche, mais qu'on n'a toujours pas de comte-tours. Par contre, la clef de contact se met à gauche, comme sur les Porsche.

Moteur. Ca claque sévère. Le moteur, à injection directe, est froid, et l'insonorisation n'a pas du être le point le plus important du cahier des charges. Heureusement, c'est un 5 cylindres, c'est joli, ça chante. Donc on passe la première et on y va. Et dès les premiers tours de roue, c'est très plaisant. On est assis (droit) encore plus haut que dans les autres 4x4, et on découvre vite une qualité de l'engin : sa direction. Douce, précise mais surtout directe, ça donne envie d'attaquer, l'engin étant très maniable. Dommage qu'on ne soit pas à l'aise, plaqué contre la porte. De toute façon, le moteur n'aime pas vraiment l'exercice, et la boite n'est pas rapide. On se console en se rappelant finalement que ce n'est pas fait pour. Mais en ville, c'est vraiment plaisant à conduire.

Sur route, ça se gâte. Le moteur est en fait presque aussi bruyant qu'à froid, et ça devient lassant. A noter qu'à chaque lever de pied, l'injection se coupant, le moteur devient silencieux, jusqu'à ce qu'on remette le pied sur l'accélérateur. Ca ne permet pas, du coup, de s'habituer au bruit. D'autre part, la suspension est vraiment sèche. Avec tout cela, on se met à cruiser tranquillement, tant mieux en cette période politique, on est à l'abri des radars.

Nous voici maintenant en tout-terrain, lieu magique en ce qui concerne le Defender. Et bien, il est à la hauteur de sa réputation. Il faut dire qu'il a tout pour lui : les angles caractéristiques, la caisse dégagée et la garde au sol lui permettent de ne pas se poser et de ne jamais toucher, ce qui aide déjà pas mal. Ensuite, le couple du Td5 associé à une excellente réduction permet de ne jamais être à court de gaz, mais aussi de passer partout en souplesse. On peut aussi évoquer les débattements de roue sans concurrence, garants d'une motricité optimale, de toute façon surveillée par un antipatinage qui, s'il n'est pas très agréable à utiliser, est tout de même assez efficace. Bref, n'en jetez plus, le Defender a une longueur d'avance sur la concurrence en tout-terrain. Enfin, tant qu'on ne casse pas une pièce de transmission, la seule faiblesse de l'engin.

Au final, le Defender a un certain nombre de défauts (inconfort, prix, fiabilité variable, position de conduite) qu'il fait oublier grâce à bien d'autres qualités. C'est la caractéristique des véhicules de légende. L'essayer, c'est l'adopter !

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Land Rover Defender Td5 : Fiche technique
Caractéristiques techniques
Marque : Land Rover
Modèle : Defender 90 Td5
Années de production : 1999-2006
Type du moteur : 5 cylindres en ligne
Energie : Diesel
Disposition du moteur : Longitudinal avant
Alimentation : Injection directe, pompe
Suralimentation : Turbocompresseur + intercooler
Distribution : Arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 2 par cylindre
Alésage & Course : 84.5 x 89.0
Cylindrée : 2495
Compression : -
Puissance : 122 ch à 4200 tr/min
Couple : 30.6 mkg à 1950 tr/min
Boite de vitesses : 5 rapports
Réducteur : Série
Puissance fiscale : 10
Transmission : Intégrale
Différentiel avant : Libre
Différentiel central : Blocable
Différentiel arrière : Libre
Antipatinage : En option
ESP : Non
Direction : Vis et galet
Carrosserie : Break 3 portes 3 ou 7 places
Longueur : 388 cm
Largeur : 179 cm
Hauteur : 199 cm
Coffre : 0 litres
Garde au sol : 229 mm
Pente franchissable : -%
Angle d'attaque :
Angle central :
Angle de sortie :
Dévers maximal :
Gué : 0 mm
Cx : -
Suspensions avant : Essieu rigide, ressorts
Suspensions arrière : Essieu rigide, ressorts
Freins avant : Disques
Freins arrière : Disques
ABS : En option
Pneus avant : 7.50 R16
Pneus arrière : 7.50 R16
Poids : 1700
Poids tractable : 3500
Performances
Poids/Puissance : 13.9
Vitesse : 143
0 à 100 km/h : 16.7
400 mètres DA : 20.2
1000 mètres DA : 38.8
Consommations
Sur route : -
Sur autoroute : -
En ville : -
En tout terrain : -
Moyenne : 12.5
Reservoir : 60 L
Autonomie autoroute : -
Emissions de CO2 : 282 g/km
Prix & équipements
NB d'airbags : -
Climatisation : Option
Prix de base : Plus fabriquée
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Avis des internautes
segers philippe
Modèle concerné : Land Rover Defender 90 Td5
Note : 9/10
Quand on aime on donne des notes trop élevées , c'est sur . Mais pour moi le defender est le seul 4x4 qui me plaise vraiment (avec le Hummer)
J'ai un 90 soft top et j'ai parcouru 65 000 Km à son bord ,90% sur routes et 10% en TT .Je mesure 1m87 et je suis un peu à l'étroit . Mais quel retour au sources de l'automobile..
D'ailleur le regard des autres automobilistes en est une preuve .
Bounhoure Jean Louis
Modèle concerné : Land Rover Defender 90 Td5
Note : 5/10
60 000km, un peu plus de 3 ans. Pour un bruit à la pompe du réservoir de gaz oil le concessionnaire de Tahiti (Tahiti Automobile) me change la pompe et les 5 injecteurs : coût plus de 5000 euros.
A ces tarifs je vais vite revenir à mes amours japonaises...

ivan314
Modèle concerné : Land Rover Defender 90 Td5
Note : 5/10
copropriétaire (avec mon associé) d'un Defender 90 SW.

Pour moi aussi, c'est le seul vrai 4x4 (avec le Hummer). Un vrai châssis échelle, des vraies performances TT, et surtout pas cet amas de gadgets électroniques qui gâchent le plaisir. C'est peut-être le seul 4x4 qui n'est pas juste conçu pour les dames soucieuses de leur sécurité en ville.

Pour l'avoir essayé sur (et hors) les routes enneigées des Alpes, je peux dire que là où les SUV capitulent, le Defender se sentait vraiment à l'aise. Sur autoroute? Bien qu'un peu bruyant, on peu tenir le 140 sans problèmes. En ville? Malgré le rayon de braquage digne d'un 30 Tonnes, il étonne par sa nervosité. Et puis au moins on ne craint pas les éraflures en se stationnant entre deux voitures (contrairement à ma Lotus).

Bref, j'envisage même d'en acheter un second (le 110 SW).